mardi 30 octobre 2012

Les lisières d’Olivier ADAM

Envie de lire - Semaine 43

Ouvrage utilisé :

Titre : LES LISIÈRES
Auteur : Olivier ADAM
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 454 pages
Parution : 18 août 2012
Format : 15X22cm
Prix : 21,00€
ISBN : 978-2-08128374-9






Source : Transfuge n°61 - Octobre 2012 - Le nez dans le texte, page 6, François Bégaudeau

Le cœur régulier, dernière note de lecture sur Olivier Adam, n’avait pas convaincu, manque de réalisme, d’empathie, avec une impression de déjà lu. Ce nouveau titre, recommandé par la critique, bien placé au niveau des ventes, écrit autrement, on pouvait penser à du neuf, bien que là encore, l’homme revisite sa vie. Dans le numéro d’octobre de Transfuge, sous le titre « La littérature des vide-greniers », François Bégaudeau démolit l’ouvrage, et par ricochet l’auteur, à l’endroit où cela fait le plus mal, au niveau de l’écriture. Avec cette question : « pourquoi, alors que 300 pages sur 450 sont consacrées à conter les années 80 et 90, ne pas avoir pris le parti d’une narration simultanée aux faits ? » Et le journaliste écrivain de s’irriter des « je me souviens », « je me souvenais » et « d’aussi loin que je me souvienne » qui remplissent le roman. Et ce n’est que la mise en bouche. Car François Bégaudeau cogne : «Sous la gangue rétrospective, Les lisières apparaitrait une coquille vide.» » Deuxième coup : « la rétrospection, elle pimente d’une sauce psychologique la plat réchauffé du fils d’ouvrier devenu écrivain. » Quelques lignes plus loin : « Adam tourne en élégie amère ce qui aurait pu être tourné en récit d’émancipation » avant de conclure en fin de paragraphe « la rétrospection est une introspection. » Et il en remet couche dans la finale « est-on si sûr que ces mots n’apparaissent jamais sous la plume des Pancol et Gavalda, dont l’écrivain Paul espère bien se distinguer ? » Le lecteur Montdésir, à l’enthousiasme légèrement refroidi par la dernière production d’Olivier Adam, nostalgique de Falaises, Poids léger, À l’abri de rien, va-t-il définitivement mettre au ban Les lisières, convaincu par la plume vitriolée de Bégaudeau. Que nenni ! Le lecteur lit les critiques mais se fie à la lecture, veut laisser parler l’œuvre et se faire sa propre opinion. D’où cette envie de lire. Rendez-vous est donc donné aux amateurs des Livres d’Ed. Que ceux qui ont déjà lu ce livre n’hésitent pas à laisser leur commentaire.

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